Pourquoi ce blog?

Ce blog n'engage que son auteur. Pour le moment les commentaires y sont libres et tout à fait acceptés. Merci d'y préserver les bonnes mœurs et la politesse. Les billets ne contiennent que des productions personnelles de l'auteur. Si certaines questions vous taraudent, n’hésitez pas à m'écrire, je pourrais faire de votre question, un sujet de réponse pour un prochain billet. Si vous souhaitez trouver des recommandations de lectures portant sur des livres d'arts martiaux en général, de self-defense, d'entrainement, ou de développement personnel,voyez mon autre blog! :-)

mardi 1 septembre 2015

6 Compétences à développer d’urgence...

C'est la rentrée... l'école... tout cela... Ceux qui me connaissent savent à quel point je peux être critique à l’égard du système éducatif aujourd’hui et spécifiquement de l’école publique… (Le système éducatif est en plus composé des associations, des structures de la 2ème, 3ème, dernière chance, des éducateurs, des cours à domicile, et de tout ce qui intervient peu ou prou dans le système)… Ce système en plus d’être un empilement de sous-systèmes complexes, est également de plus en plus inefficace (autant si l’on considère que son objectif est de former des personnes aptes au travail que de former des individus libres et autonomes…) mais surtout de plus en plus inégal… et coûte toujours plus cher. Il est bien normal qu’on me pose parfois la question « mais toi, alors, qu’est-ce que tu ferais comme école ??? »…. 

Question passionnante, ceci étant, j’ai pu lire un article de l’excellent David Manise que je partage entièrement sur le fond (à lire !!)… Et à dire vrai, j’avais même commencé à écrire un article du même tonneau, mais apporter le même contenu à 95% n’est pas forcément intéressant… Alors je vais y répondre autrement. La refondation de l’école de A à Z est une nécessité qui n’arrivera pas avant… …qu’une autre nécessité n’arrive (changement de système politique ?) …qui n’arrivera pas avant…, etc… Donc que peut-on faire CONCRÈTEMENT et MAINTENANT ? Qu’est-ce que l’école ne fait pas (pour vos/nos enfants) ou que l’école n’a pas fait (pour vous-même, vos proches), qu’il serait urgent et indispensable d’apprendre… Que ce soit en autodidacte, ou en complément ou en atelier avec d’autres personnes motivées… Qu’est-ce qu’on peut apprendre en plus de l’école, en dehors de l’école, après l’école (le soir, après l’école… ou plus tard dans la vie, après les études…), qui permettrait de tirer un maximum de ce qui existe déjà… C’est parti !



Voici 6 compétences qui rendraient toutes les autres activités tellement plus simples. Appelons-les des « méta-compétences »… des compétences qui permettent de mieux intégrer les « autres compétences », celles qui sont plus opérationnelles… Le français, les math, la natation, la littérature, l’informatique, la géographie, le basketball, les arts plastiques, un métier, une vie sociale normale, une hygiène de vie…


1 - Apprendre à apprendre… => comprendre comment fonctionne l’apprentissage

L’école n’a de cesse de transmettre des savoirs à des enfants qui doivent les apprendre… Parfait ? Qui donc apprend aux enfants à apprendre ? 

Comment lit-on (je ne parle pas de la méthode d’apprentissage de la lecture) ? Comment les yeux doivent se déplacer ? Comment observe-t-on ? Comment mémorise-t-on ? Comment un raisonnement logique se structure ? Comment se rappeler les choses ? En fait l’école enseigne le plus souvent le quoi mais rarement le comment ? Un peu comme si on vous filait une trousse à outils sans mode d’emploi. Il y a des outils, vous allez naturellement comprendre comment ils fonctionnent et parfois vous allez utiliser le revers du marteau pour enlever un clou alors que vous avez une tenaille… Naturellement on utilise toujours ce que l’on sait déjà utiliser… Mais il y a plusieurs formes de mémoire, plusieurs formes de lectures ou d’observations, plusieurs manières de construire un raisonnement, de créer ou d’imaginer… Sauf que personne ne vous explique quand utiliser tel ou tel processus cérébraux ni d’ailleurs comment acquérir les autres ? Vous savez surement que certaines personnes sont des « visuels »… d’autres des « auditifs »… Parfait, si vous avez un professeur qui utilise les 2 canaux en même temps…. Mais si votre prof n’écrit jamais rien au tableau et parle tout le temps et que vous êtes un visuel… Alors vous n’allez rien retenir ? A quel moment doit-on utiliser sa mémoire visuelle ou auditive ? Vous n’êtes pas un auditif ? Comment développer cette qualité ? etc… On peut attendre que tous les professeurs développent leur compétences pour enseigner en simultané aux « visuels », aux « auditifs », aux « kinesthésiques », aux « émotifs » et aux « conceptuels »… mais vous pouvez aussi apprendre vous-même à utiliser votre cerveau correctement ! C’est un outil surpuissant mais il a aussi des contraintes, des limitations. On est toujours plus ou moins doués dans certaines aptitudes… mais en fait c’est parce que ces moyens d’apprentissage de ces aptitudes sont naturels chez vous… Vous pensez ne pas avoir de mémoire ? Vous croyez que lire rapidement ce n’est pas pour vous ? Vous n’arrivez jamais à construire un raisonnement ? Vous pensez que vous « êtes » comme cela ? 

En fait vous pensez comme au 19ème siècle quand on pensait que certains avaient « la bosse des maths »… En fait vous avez un profil génétique qui vous donne des prérequis dans certaines aptitudes, vous aurez donc des facilités à apprendre certaines choses… cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas acquérir le reste… 

Si vous voulez avancer sur la question, le livre de Tony BUZAN : « une tête bien faite » est une référence en la matière et un condensé d’outils et de méthodes… Ci-joint une petite vidéo pour avoir un avant-gout.


2 – Apprendre à ressentir… => Comprendre les émotions, les miennes, celles des autres…


Les émotions et les comportements associés ne sont ni de la sorcellerie, ni de la chance… La plupart d’entre nous (en Europe et même encore plus spécifiquement France… ce qui s’explique très bien mais n’est pas le sujet de l’article…) part du principe que être colérique, jaloux, émotif, avoir peur ou être stressé, ressentir la douleur, la peine etc… 
  • Soit : sont des « traits de personnalité » (la bonne affaire, si ça vous pose un problème, vous pourrez vous convaincre que c’est vraiment vous et qu’il est donc inutile de changer…) 
  • Soit : « c’est comme cela »… « On est fait comme ça »… il y a un côté, destin, fatalité… c’est immuable… 
  • Soit : « vous n’avez pas de chance, vous n’êtes pas stressé, c’est l’environnement qui vous stresse… d’ailleurs n’importe qui à votre place aurait été stressé… de la même manière, quand vous vous emportez, c’est bien normal, c’est de la faute aux autres…
En fin de compte, notre incompréhension à gérer les émotions autant qu’à les comprendre finit selon l’éducation, la culture de chacun dans une explication qui tourne toujours autour de 3 axes : 
  • Un refus de soi en l’attribuant à l’environnement extérieur ou aux autres.
  • Une acceptation de soi mais un refus du changement.
  • Une acceptation de soi mais une incapacité au changement.
Notre culture et notre éducation nous pousse à considérer certains éléments comme « immuables » et d’autres comme « évolutifs »… 
  • Par exemple, il y a 500 ans, on pensait que seules certaines personnes pouvaient apprendre à lire… maintenant on sait que tout le monde peut le faire même si pour certains cela demande de plus en plus d’effort…
  • Par exemple, il y a 100 ans, on pensait que certains pouvaient devenir bon en math et d’autres pas… maintenant on sait que tout le monde peut le faire même si pour certains cela demande de plus en plus d’effort…
  • Par exemple, il y a 50 ans, on pensait que la droite et la gauche pour certains on ne pouvait pas les distinguer… maintenant on sait que tout le monde peut le faire même si pour certains cela demande de plus en plus d’effort…
  • Par exemple, il y a 10 ans, on pensait que la mémoire... maintenant on sait que tout le monde peut le faire même si pour certains cela demande de plus en plus d’effort… et certains continuent de penser qu’ils « n’ont pas » une bonne mémoire.
  • Par exemple, aujourd’hui, on pense qu’il y a les « casse-cous » qui n’ont peur de rien et les gens timorées qui hésitent à se lancer tout le temps… alors qu’en réalité, les 2 ont une histoire différente qui a rendu l’un plus doué pour « risquer / se lancer » que l’autre.

En fait la gestion de la peur, de la douleur, de la peine, de la joie, de l’euphorie, de la satisfaction… sont des phénomènes de mieux en mieux connus et compris, certaines philosophies comme le bouddhisme l’étudient depuis plus de 1000 ans… les neurosciences s'y sont attaqué depuis une cinquantaine d’années… Aujourd’hui on sait déjà beaucoup de choses qui a défaut de tout expliquer permette déjà de s’accepter… puis de comprendre… puis d’anticiper et enfin de gérer… Les processus à l’œuvre sont de plus en plus connus et la manière dont ils se sont construits selon notre histoire personnelle est elle aussi de manière remarquable de plus en plus claire… On peut parfois redresser la barre mais on peut aussi et surtout apprendre à faire avec… 

Si vous voulez avancer sur la question, le livre de Daniel GOLEMAN : « L'Intelligence émotionnelle » est un bon point de départ et reste accessible à tous. 


3 – Apprendre à comprendre… => Comprendre comment le cerveau fonctionne…


Le cerveau ça n’est pas que des émotions, des pensées, des processus cognitifs, des raisonnements, de la mémoire… C’est aussi un « appareil biologique et chimique »… Qu’est-ce que j’entends par là ? Et bien le cerveau est issu de l’évolution… bien sûr il dispose de « fonctions nobles » : pensée complexe, vie en société, imagination, création artistique… mais il ne faut pas oublier que le cerveau est aussi un appareil qui gère des fonctions « inconscientes » : digestion, respiration, sommeil, hormones, biorythmes, croissance, réflexes… On n’échappe pas à la biologie. Certes, on peut infléchir certaines tendances (en bien ou un mal, d’ailleurs… mais c’est un autre débat)… Mais il faut 9 mois pour faire un être humain, il est difficile de ne pas dormir plus de 3 jours, on ne décide pas de transpirer ou pas, la ménopause ou l’andropause, l’adolescence, les pics de cortisone, d’adrénaline ou d’endorphine… Tout ceci est pratiquement géré en automatique. On en a parfois conscience mais la prise de conscience arrive généralement largement après. 


Plutôt que de lutter contre un moulin… Il est nécessaire de comprendre comment notre cerveau fonctionne, comment les grandes fonctions, les grands processus inconscients sont gérés puis d’en tirer parti… A ce propos, il ne faudrait pas trop traîner car les neurosciences ayant fait des progrès… les gens du marketing de certaines compagnies ne font pas de « réclame » pour vous convaincre »… ils utilisent « bêtement » les « failles » du cerveau. Le cerveau humain s’est construit pour assurer la survie de l’individu et de l’espèce, il a donc un certain mode de fonctionnement… Quand vous n’êtes pas au courant, vous pouvez parfois aller contre (et vous avez l’impression d’être crevé ou que rien ne marche comme sur des roulettes….) et parfois aller pour (et vous avez l’impression que tout coule, tout roule !!)… Mais surtout si les autres sont au courant, ils peuvent l’exploiter. Si vous vous en êtes conscient alors vous pouvez respecter votre cerveau, vous prémunir des manipulations des « neuromarketers », mais surtout utiliser votre cerveau naturellement en en tirant le meilleur parti !

Si vous voulez avancer sur la question, le livre de John MEDINA: « Les 12 lois du cerveau » est simple et permet de comprendre pas mal de constats du quotidien… Non ce n’est pas le hasard ou de la sorcellerie… c’est de la biologie et MEDINA est un bon guide !!


4 – Apprendre à respirer…


On survit 3 min sans oxygène pour ceux qui ont du souffle… On respire en moyenne 17 000 fois par jour. Mal respirer, c’est mal vivre tout simplement. Savez-vous que 80% des muscles du corps peuvent jouer un rôle dans la respiration ? Qui vous a appris à respirer ? Personne, votre corps à la naissance vous offre « la respiration de base »… courte, ventrale, assez rapide… En fonction de votre histoire, de vos pratiques sportives, de votre éducation, de votre sexe (si, si, ça compte…), vous allez découvrir avec le temps d’autres formes de respiration… En fait on peut respirer avec le ventre, les épaules, de dos, le périnée, les cotes, la colonne, etc… On peut respirer court ou long, on peut faire des apnées ou pas… apnée à vide ou plein… on peut surtout adapter sa respiration à son activité… on peut aussi adapter son activité à sa respiration, on peut être efficace tout simplement… 



Si vous respirez 17000 fois par jour avec 80% de vos muscles… et qu’en changeant un peu, vous respirez avec 20%, 5000 fois par jour, avez-vous idée de l’énergie consommée inutilement que vous allez récupérer ? Et si bien respirer était une source d’énergie colossale qui ne demande qu’à être exploité !

Si vous voulez avancer sur la question, un livre passionnant, un peu plus difficile d’accès mais LA référence en la matière : Blandine CALAIS-GERMAIN : "Respiration : Anatomie du geste respiratoire". Il s’agit aussi et surtout d’essayer pratiquement des petits exercices (le club NBJS Paris 13 organise 1 ou 2 fois par an, une initiation à la respiration… avis aux amateurs)


5 – Apprendre à méditer…


Pratiquement dans toutes les cultures ou religions, on retrouve une forme de travail mental : méditation, contemplation, visualisation… on attribue d’énormes vertus à la méditation… Aujourd’hui on est capable d’en identifier neurologiquement parlant un certain nombre. Savez-vous par exemple que 20 min de méditation par jour permet au bout seulement de 3 mois d’épaissir la matière périphérique du cerveau (pour être précis, la matière blanche du cortex cingulaire…, c’est la partie qui par exemple dégénère dans les maladies de type Alzheimer, Parkinson,…) et en ce sens offre une protection naturelle plus importante à la perte de facultés cérébrales qui apparaît avec l’âge. Chacun peut y trouver son compte. Méditation religieuse ou athée, avec travail respiratoire ou sans, avec travail cérébral ou sans… Peut-importe, il existe plusieurs milliers de forme de méditation mais l’essentiel est d’en trouver quelques-unes qui vous correspondent et peut-être qu’ensuite vous approfondirez la question. Là encore ce n’est pas de la sorcellerie, mais bien la science (depuis une trentaine d’année…) et l’expérience de certaines cultures (notamment bouddhisme, hindouisme…) qui en attestent. Les bénéfices sont énormes : Santé mentale, santé physique, concentration, mémoire, rapidité de décision, contrôle des émotions, réflexes, … 


A se demander pourquoi, l’école ne propose pas une sorte de « training » mental laïque obligatoire au même titre que le « sport scolaire »… Tellement les facultés rendent les personnes méditant plus « capables » d’absorber d’autres savoirs… Car la méditation en plus d’apporter des effets immédiats dans les minutes ou les heures qui suivent… apportent également sur le long terme des bienfaits et des améliorations permanentes remarquables !

Il y a 1000 ouvrages sur la méditation qui valent le détour, le truc c’est que souvent, ils présentent 1 système et vont au fond des choses, ce qui reste parfois un peu dur si ça ne colle pas avec vous… Hors, celui qui n’y connait rien n’a pas forcément envie de lire 18 livres jusqu’à tomber sur LA méthode qui lui convient… En ce sens, le livre de David O'HARE « 5 minutes le matin : Exercices simples de méditation pour les stressés très pressés » est excellent, car il propose 7 méthodes (souvent d’ailleurs, un patchwork de certaines…) avec des exercices accessibles de 5 min, ce qui permet de se faire une idée… mais aussi de découvrir plusieurs formes de méditation… Une voie royale pour s’initier sans se prendre la tête et faire un premier pas !


6 – Apprendre à bouger…


Plus on fait du sport, plus on est intelligent… Quand on voit les footballeurs, on peut en douter (LOL)… trêve de plaisanterie… Le SPORT ne rend pas plus intelligent, pas directement. Mais notre esprit aussi puissant soit-il, notre cerveau aussi complexe puisse être les réflexions qu’ils conduits… toutes les informations qu’il a et tout sur ce quoi il agit est dans le monde réel !! Pas le monde abstrait des idées ! Ispo facto, plus votre corps donne des informations fines, justes, nombreuses… plus votre corps peut agir, interagir avec le réel et plus votre cerveau va tourner et tourner bien !!! Biologiquement pour faire simple, vous avez un réseau dans le corps, le système nerveux… Le sport ne fait pas « grossir le cerveau »… le sport améliore votre système nerveux, votre système endocrinien, votre système musculaire… Plus vous faites du sport, plus votre réseau intérieur est fiable, solide, large, puissant et plus votre cerveau va pouvoir « tourner à plein régime »… Avec une FERRARI sur des routes de campagnes pourries, vous ne roulez pas forcément à 300 km… Mais si vous êtes sur un circuit, et bien là, OK, vous foncez. Le sport permet de transformer toutes les routes de campagnes de votre circuit intérieur en des autoroutes 4 fois 4 voies… Vous apprendrez plus vite, comprendrez plus vite, mémorisez mieux… Pourquoi cela ne marche pas avec les footballeurs… Parce que… ? Disons que leur progression n’est pas forcément des plus naturelles… Alors les réseaux de neurones ne se développent pas « normalement »… LOL 


Vous voulez en savoir plus ? Pas de livre, éteignez votre PC ou votre smartphone, allez dehors, bougez, courrez, partez-vous entraîner, nagez, jouer au tennis, faites de l’accrobranche… ce que vous voulez mais plus vous bougez et plus vous allez devenir intelligent !! Au boulot !!!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire